Le tragique accident de la route qui a coûté la vie samedi dernier au chanteur Georges el-Rassi ainsi qu’à sa passagère et collègue Zeina Merhebi, près de la frontière entre le Liban et la Syrie, fait désormais l'objet d'une procédure judiciaire : le procureur général près la Cour de cassation Ghassan Oueidate a transmis jeudi une demande d'ouverture d'information judiciaire au procureur financier Ali Ibrahim, selon l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle).
La demande d'ouverture d'une information judiciaire avait été initialement déposée devant la justice par l'avocat de la famille, Achraf Moussaoui. Elle vise à lancer une enquête au cours de laquelle devraient être notamment auditionnés les entrepreneurs routiers chargés des axes reliant la Syrie au Liban.
La demande d'ouverture d'une information judiciaire est préalable à toute décision de justice. Selon la chaîne locale LBCI, M. Oueidate l'a également envoyée au Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) et à d'autres organismes.
La tragique disparition de Georges el-Rassi et de Zeina Merhebi a attiré une nouvelle fois l’attention sur un problème récurrent au Liban, mais rarement considéré comme une priorité : le taux élevé de décès et de blessures sur les routes du pays. Le chanteur revenait d’un spectacle en Syrie lorsque sa voiture a heurté un parpaing en béton, apparemment non signalé, placé au milieu de l’autoroute Beyrouth-Damas, le tuant ainsi que sa collègue. L'incident a suscité l'indignation des proches de Georges el-Rassi ainsi que d'autres personnes au sujet de la dangerosité des routes, dans un Liban enfoncé dans la crise économique la plus dure de son histoire moderne.
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