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Aoun : Les déclarations de Cordahi ne reflètent pas la position de l’État libanais


Aoun : Les déclarations de Cordahi ne reflètent pas la position de l’État libanais

Le président libanais Michel Aoun (g), s'entretenant avec le ministre de l'Intérieur Bassam Maoulaoui au palais présidentiel de Baabda, le 28 octobre 2021. Photo Twitter @LBpresidency

Le président libanais Michel Aoun a estimé jeudi que les propos du ministre de l'Information Georges Cordahi sur le Yémen, diffusés en début de semaine et qui ont été considérés comme une "atteinte" aux pays du Golfe, ne reflètent pas la position officielle de l’État libanais.

A l'issue d'une audience accordée au ministre de l'Intérieur Bassam Maoulaoui, au palais présidentiel, M. Aoun a rappelé que "les propos du ministre Cordahi ont été tenus avant qu'il ne soit ministre et ne reflètent pas le point de vue de l’État libanais, ni les positions d'aucune partie libanaise". "Elles ne doivent pas être considérées comme positions officielles ni être traitées comme telles", a-t-il plaidé dans un tweet. Michel Aoun a enfin assuré que "le Liban tient à maintenir les meilleures relations possibles avec les pays arabes et à effectuer ce qu'il faut pour que l'Arabie saoudite se tienne auprès de son peuple". Les relations entre Beyrouth et Riyad sont tendues depuis plusieurs années en raison notamment de l'influence grandissante du Hezbollah, supplétif de l'Iran, sur la scène politique libanaise.

Le chef druze Walid Joumblatt a également dénoncé les propos de M. Cordahi, qui nuisent selon lui aux relations du Liban avec les pays du Golfe. "Nous aurions pu nous passer de cette analyse ou cette déclaration d'un ministre libanais de l'Information qui a brûlé ce qui restait de relations entre le Liban et les pays du Golfe, berceau essentiel des intérêts du Liban et des Libanais".

Au cours de l'émission "Parlement du peuple" diffusée sur les réseaux sociaux de la chaîne qatarie al-Jazeera, M. Cordahi était interrogé sur la guerre au Yémen où l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis soutiennent les forces loyalistes contre les rebelles chiites houthis, soutenus par Téhéran. Il avait estimé que les Houthis "se défendent et n'attaquent personne", estimant que le conflit au Yémen est "absurde".  Cette émission avait été filmée début août, plus d'un mois avant la formation du gouvernement de Nagib Mikati.

Ces propos ont provoqué un tollé, notamment auprès de responsables saoudiens, et de nombreux dirigeants libanais ont depuis assuré qu'elles ne sont pas représentatives de la politique du gouvernement. Mercredi, Nagib Mikati, avait réaffirmé son engagement à "des relations fraternelles" entre le Liban et les pays arabes. Cette question avait été évoquée lors d'une réunion entre MM. Mikati et Aoun mercredi matin, mais le chef de l’État n'avait pas encore fait de déclaration à ce sujet. 

Les rapports libano-saoudiens se sont détériorés au cours des derniers mois en raison de plusieurs saisies de drogue dans des ports saoudiens, en provenance présumée du Liban. Et en mai dernier, le ministre sortant des Affaires étrangères Charbel Wehbé avait été démis de ses fonctions après un échange acide au cours d'un entretien télévisé avec un responsable saoudien, au cours duquel il avait implicitement accusé certains pays du Golfe de financer des groupes jihadistes en Syrie, en Irak et au Liban.

Le président libanais Michel Aoun a estimé jeudi que les propos du ministre de l'Information Georges Cordahi sur le Yémen, diffusés en début de semaine et qui ont été considérés comme une "atteinte" aux pays du Golfe, ne reflètent pas la position officielle de l’État libanais.A l'issue d'une audience accordée au ministre de l'Intérieur Bassam Maoulaoui, au palais présidentiel, M....