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Un ancien Premier ministre d'Erdogan lance un parti concurrent



L'ex-Premier ministre turc Ahmet Davutoglu, lors d’une conférence de presse à Ankara, le 13 septembre 2019. Photo d'archives AFP/Adem Altan

L'ex-Premier ministre turc Ahmet Davutoglu, un ancien allié de Recep Tayyip Erdogan, a formellement déposé jeudi une demande auprès des autorités afin de lancer son propre parti pour concurrencer la formation du chef de l'Etat.

Une délégation de proches de M. Davutoglu s'est rendue jeudi après-midi au ministère de l'Intérieur pour demander l'enregistrement de cette nouvelle formation qui devrait s'appeler le Parti du Futur, a indiqué son entourage à l'AFP.

Âgé de 60 ans, M. Davutoglu, qui a été Premier ministre de M. Erdogan de 2014 à 2016 après avoir servi comme son chef de la diplomatie, présentera son nouveau parti lors d'une cérémonie à Ankara vendredi, selon cette source. M. Davutoglu, un ancien universitaire qui a été l'artisan d'une politique étrangère turque plus affirmée au Proche-Orient, a longtemps été l'un des plus proches alliés de M. Erdogan depuis son arrivée au pouvoir en 2003. Mais le président turc l'a écarté sans ménagement en 2016, alors que les deux hommes s'opposaient sur plusieurs dossiers, notamment une révision constitutionnelle visant à renforcer les pouvoirs du chef de l'Etat que M. Davutoglu semblait peu pressé de mettre en oeuvre. Après une longue période de silence, M. Davutoglu est progressivement sorti de sa réserve pour critiquer M. Erdogan. En septembre dernier, il a claqué la porte du parti présidentiel AKP (islamo-conservateur).

M. Davutoglu n'est pas le seul ancien proche du président à faire sécession: un ancien vice-Premier ministre et ministre de l'Economie de M. Erdogan, Ali Babacan, a indiqué qu'il lancerait son propre parti dans les semaines à venir. Les opposants de M. Erdogan espèrent que la création de ces formations dissidentes contribuera à affaiblir l'AKP, qui a essuyé des revers sans précédent lors des dernières élections municipales en mars, sur fond de difficultés économiques.

Le parti de M. Erdogan, fondé en 2001, a en effet perdu à Ankara et Istanbul, les deux premières villes du pays que les islamo-conservateurs contrôlaient depuis 25 ans.

L'ex-Premier ministre turc Ahmet Davutoglu, un ancien allié de Recep Tayyip Erdogan, a formellement déposé jeudi une demande auprès des autorités afin de lancer son propre parti pour concurrencer la formation du chef de l'Etat.Une délégation de proches de M. Davutoglu s'est rendue jeudi après-midi au ministère de l'Intérieur pour demander l'enregistrement de cette nouvelle formation...