Il y a plusieurs années déjà que les politiques ont été rattrapés par les réseaux sociaux. A travers le monde, ils sont de plus en plus nombreux à faire de certaines plateformes, essentiellement Facebook et Twitter, un outil à part entière dans la construction de leur image et de leur communication.
Au Liban, si la plupart des responsables politiques (chefs de parti, députés...) sont sur Twitter, seulement 10 ministres sur les 24 que compte le gouvernement actuel sont actifs sur ce réseau social. Avec une absence remarquée, celle du ministre de l'Information Ramzi Joreige. Et un champion toutes catégories (followers, following, nombre de tweets) en matière de gazouillis, le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil.
Jusqu'à présent, les politiciens/twittos libanais n'ont pas dérapé lourdement. Le fait qu'ils se contentent souvent de twitter des extraits de communiqués ou de discours, leur permet probablement de limiter les dégâts.
L'on recense toutefois quelques gaffes, comme quand le 14 septembre 2013, la fille de M. Bassil s'était invitée sur le compte Twitter de son père avec le message suivant : "Je viens de libérer la fashonista en moi avec @dressup". Un tweet attribué au ministre, qui avait engendré de nombreux détournements et commentaires sarcastiques. La fille du ministre avait elle-même remis les pendules à l'heure avec le message suivant publié le 5 octobre : "Bonjour, c'est la fille de Gebran Bassil. Récemment, il a reçu des messages désagréables après une erreur avec un jeu que mon frère avait installé. La plupart d'entre vous pensent qu'il perd son temps en jouant, alors qu'il travaille jour et nuit pour son pays".
Autre gaffe, mais qui ne concerne pas les ministres actuels, le "Bonjour" envoyé, en janvier 2012, par Saad Hariri en réponse à un tweet en arabe posté par le porte-parole du ministère israélien de la Défense, Avichay Adraee.
Globalement, les ministres ne s'accrochent pas non plus directement sur Twitter. Si certains, comme le ministre de la Justice Achraf Rifi, ont déjà vertement critiqué, sur Twitter, certains de leurs détracteurs, les ministres twittos n'ont jusqu'à présent pas twitté directement contre leurs collègues.
Concernant les affiliations politiques des ministres twittos, la parité est respectée : quatre ministres sont issus du 14 Mars, quatre du 8 Mars et deux sont considérés comme centristes.
Autre fait à noter : si certains s'aventurent à écrire en anglais ou en français, l'arabe s'affirme comme la langue favorite des ministres sur Twitter.
Les ministres twittos en quelques graphiques
Les premiers tweets des ministres du gouvernement actuel
Tammam Salam, Premier ministre
"Les anciens ministres de la Culture ont dénoncé les transgressions par le ministre actuel de la décision du Conseil d'Etat"
Gebran Bassil, ministre des Affaires étrangères
"Bassil : Nous nous renforçons grâce aux valeurs, principes et à la morale, afin de vivre avec dignité, sans nous vendre à l'étranger ou à des idées et traditions qui nous sont étrangères"
Achraf Rifi, ministre de la Justice
Nouhad Machnouk, ministre de l'Intérieur
"Compte Twitter officiel de Nouhad Machnouk"
Elias Bou Saab, ministre de l'Education
"Merci Habib, ceci est mon premier message sur Twitter.."
Ali Hassan Khalil, ministre des Finances (le premier tweet est un retweet)
"Bienvenue à vous sur Twitter, M. le ministre"
Boutros Harb, ministre des Télécoms
"Boutros Harb ; nous refusons le tryptique armée-peuple-résistance, et nous tenons au principe de neutralité"
Rony Araiji, ministre de la Culture
"Maman, mon ange, mon amour pour toujours. Bonne fête"
Mohammad Machnouk, ministre de l'Environnement
"L’histoire de votre vie est digne d'un livre, même si vous en êtes le seul lecteur. Essayez de voir autour de vous combien sont dignes d'être lus"
Alain Hakim, ministre de l'Economie
"Marchez en avant, et ne fléchissez jamais devant les difficultés, car la vie n'a de sens que si vous y faites face parfois".
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commentaires (3)
3ALA DAL3ONA... 3ALA DAL3ONA... TA3OU TFARAJOU KIF BI GHARRIDONA !
LA LIBRE EXPRESSION
09 h 55, le 29 octobre 2014