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Lifestyle - Un peu plus

Ce pays qu’on assassine

« La politique est le moyen pour des hommes sans principes de diriger des hommes sans mémoire ». Voltaire (1694-1778).
Oui, c'est un énième coup de gueule. Oui, je/l'ai/on l'a déjà écrit, crié, vociféré. Oui, une fois de plus, ils assassinent notre pays, nous traînent dans la boue, nous volent, nous rient au nez. Oui, une fois de plus, nous sommes les dindons amaigris de cette farce abjecte et ubuesque à la fois.
Donc, aujourd'hui, on l'a bien compris, ils nous vident les poches pour remplir les leurs.
Quelle ironique coïncidence que ces décisions aient été prises au mois de mars. Douze ans après ce qui fut notre révolution. Notre colère. Ce 14 mars qu'ils se sont approprié était le nôtre. Toutes confessions et classes sociales confondues. On y a cru. Quelques années plus tard, on y a cru encore et puis le vide est venu reprendre la place des Martyrs.
Il est temps que l'on entende nos voix gronder à nouveau. Que la foule se réunisse dans une communion totale. Parce qu'il ne s'agit plus d'appartenance politique, il s'agit de notre pays qu'ils assassinent. Et non, on ne doit pas attendre de voir qui organise les manifestations, on s'en fout. On ne doit pas se demander, non plus, s'ils seront nombreux ou pas. Les révolutions n'ont pas commencé avec un million de personnes. Elles ont commencé parfois avec un petit rassemblement, telle une boule de neige devenue avalanche qui emporterait tout sur son chemin. Qu'a-t-on à perdre ? Rien. Plus rien. On nous a ôté le dernier soupçon d'espoir qu'il nous restait.
Alors, faisons comme les jeunes, comme quand nous étions jeunes. Désobéissons. Désobéissons à ces gens à qui le peuple a malheureusement fait confiance. Désobéissons avant de (ne pas) voter pour eux.
Leurs salaires ont été augmentés, les nôtres ne le seront pas. Les taxes ont augmenté, ils ne les paieront pas. La TVA, les revenus, les cigarettes, l'alcool, l'essence, le mazout, les intérêts bancaires, les plus-values immobilières, les bénéfices des sociétés, les scolarités, les billets d'avion... Et pourquoi pas les citernes et les moteurs tant que vous y êtes. Et sur les sacs poubelle en fonction de leur couleur. Augmentez la baladiyyé aussi pour que l'on continue à fouler des trottoirs qui n'en sont pas. Taxez les médicaments pour que l'on crève plus vite. Le téléphone pour que l'on ne puisse plus appeler au secours. Internet pour que l'on ne puisse plus s'exprimer sur les réseaux sociaux. Faites des taxes sur les denrées alimentaires, sur l'eau qu'on n'a pas. Et certains ont encore la bêtise de dire : « Oui, mais nous payons moins de taxes qu'en France, qu'à l'étranger. » Additionnez le montant des scolarités, des assurances, des générateurs, des citernes, du mazout et vous verrez que nous sommes à égalité. La dignité en moins.
Que restera-t-il à nos/vos enfants ? Une terre gangrenée de l'intérieur. Pourrie par l'intérieur. Nous avons toujours été les rois pour reprocher notre misère aux autres pays. Nous ne sommes que les complices de ce suicide. Parce que nous sommes en train de nous suicider d'une balle entre les deux yeux. Ces yeux qui s'obstinent à ne pas voir. Nos sens ont été anesthésiés. L'odorat, le goût de la liberté, l'ouïe (nous n'entendons plus rien), la vue (on ne regarde plus l'avenir). Il ne nous reste que le toucher. Celui que nous sentirons lorsque nous nous rassemblerons. Tous ensemble. Quand on sentira l'épaule de notre voisin nous frôler dont on se foutra s'il est druze, maronite, sunnite, chiite, arménien ou orthodoxe. Quand on sentira nos pieds trépigner sur la place Riad el-Solh, tous les soirs à 17h. Quand demain dimanche nous essaierons de prendre la main de nos proches pour les emmener s'indigner. Nous descendrons ensemble demain et pas les uns contre les autres. C'est notre dernière chance. L'ultime chance pour nos enfants.

« La politique est le moyen pour des hommes sans principes de diriger des hommes sans mémoire ». Voltaire (1694-1778).Oui, c'est un énième coup de gueule. Oui, je/l'ai/on l'a déjà écrit, crié, vociféré. Oui, une fois de plus, ils assassinent notre pays, nous traînent dans la boue, nous volent, nous rient au nez. Oui, une fois de plus, nous sommes les dindons amaigris de cette farce...

commentaires (9)

Bougez,ms bougez donc et suivez Medea.demain à partir de 17h à la place Riad El Solh.Allons y un peu de dignité. Merci Mme Azouri

Mona Joujou Dfouni

22 h 16, le 18 mars 2017

Tous les commentaires

Commentaires (9)

  • Bougez,ms bougez donc et suivez Medea.demain à partir de 17h à la place Riad El Solh.Allons y un peu de dignité. Merci Mme Azouri

    Mona Joujou Dfouni

    22 h 16, le 18 mars 2017

  • Vous avez oublié, chère Médéa Azouri, les bateaux turcs producteurs d'électricité qui avaient coûté des millions de dollars aux contribuables libanais et qui n'ont rien produit au profit de la mafia des propriétaires de générateurs... des commissions du haut en bas, de droite à gauche qui ont rempli principalement les poches d'un ministre sans peur et sans reproche toujours en exercice. Falej la taalej !

    Un Libanais

    16 h 21, le 18 mars 2017

  • "Tous ensemble ! Quand on sentira l'épaule de notre voisin nous frôler, nous descendrons ensemble et pas les uns contre les autres." ! Car, en effet, "Traiter ses amis Cédraies comme on traite l'adversaire Non-cédraie, c'est adopter la position de ce dernier." !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 04, le 18 mars 2017

  • ATTENTION MEDEA, TU RISQUES DE RÉVEILLER QUELQUES UNS DE LEUR PRFOND SOMMEIL AVEC CE COU DE GUEULE.

    Gebran Eid

    14 h 13, le 18 mars 2017

  • "Notre révolution, ce 14 mars-là, qu'ils se sont appropriée était la nôtre..... Toutes confessions et classes sociales confondues." ! Toutes "Confessions et Classes" confondues, Séttt Médée ?! En êtes-vous si sûre ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    12 h 08, le 18 mars 2017

  • "Les révolutions ne commence jamais avec un million de personnes ! Elles commencent telle une boule de neige devenue avalanche, qui emporterait tout sur son chemin." ! Ou, "Une seule étincelle peut allumer un feu de prairie." ! De Médée Tsé Äâzoûr....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    12 h 01, le 18 mars 2017

  • NOUS NE SOMMES PAS LES DINDONS... NON, CHERE MADAME.... NOU SOMMES LES TROUPEAUX DE MOUTONS QUI SUIVENT TETE BASSE ET BELENT LES HERITIERS PANURGES ALIBABISTES DES PANURGES ALIBABISTES DE NOS ARRIERES GRANDS PERES... NOS SOMMES LES PREMIERS RESPONSABLES DE NOTRE DESTIN !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 12, le 18 mars 2017

  • Rendez-vous en 2117...

    LeRougeEtLeNoir

    11 h 11, le 18 mars 2017

  • Merci pour cet article cible clair vrai...Dieu est avec nous on compte sur Lui....

    Soeur Yvette

    09 h 08, le 18 mars 2017

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