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Lifestyle - Un peu plus

J’aime quand l’amour dégouline

Oui, j'ai aimé La La Land. Certes, ce n'est pas un chef-d'œuvre ; certes, il ne mérite pas 14 nominations ; certes, Ryan Gosling ne maîtrise pas vraiment les claquettes; certes, il est un peu long ; mais putain, le bien qu'il fait. Oui, j'écoute Another day of Sun en boucle. Comme j'aime écouter Can't help falling in love, I wanna wake up with you, When a man loves a woman, I've had the time of my life, tout autant que j'aime (re)revoir Dirty Dancing. Mater, du fond de mon lit, The Holiday ou Pretty Woman, et bien évidemment pleurer à la fin. Même si je suis plutôt Limit to your love de James Blake, de Blower's Daughter de Damian Rice, de Patti Smith et de son Because the Night, ou Into your arms de Nick Cave ; plutôt Closer, Brokeback Mountain, Breaking the waves, Casablanca ; eh bien, j'adore les films et les chansons romantiques. Le guimauve, les bons sentiments et le sirupeux.
J'aime quand l'amour dégouline, qu'il sort de tous les pores. J'aime qu'il explose en pleine face, qu'il nous fasse sourire et chialer en même temps. J'aime voir le héros courir sous la pluie pour retrouver celle qu'il aime, l'attendant les cheveux trempés. J'aime voir Richard Gere sur le toit de sa voiture, son bouquet de fleurs à la main, Roxette en musique de fond. J'aime vibrer avec les premiers émois de Sophie Marceau dans La Boum. Et j'adore Reality et Your Eyes, qui ont été la bande originale de mes premiers émois à moi. Oui, j'aimerais danser un slow, un walkman autour du cou et des écouteurs sur les oreilles, avec Careless whisper dans la tête et des larmes dans les yeux.
Oui, j'aime ce qui est cheesy. Les comédies romantiques débiles où la fin ne surprend personne. Ces longs-métrages qu'on voit en solo, un paquet de chips dans une main et une boîte de cookies dans l'autre. J'adore les mamours, les surnoms débiles que se donnent les protagonistes. J'adore quand le mâle du film, célibataire invétéré, séducteur dans l'âme, insensible et roi des salauds, craque (enfin) pour la femme de sa vie. J'adore quand des Friends with benefits réalisent qu'ils sont follement amoureux l'un de l'autre. Quand Jude Law pleure parce que Cameron Diaz quitte l'Angleterre, que Ryan Gosling tombe amoureux d'Emma Stone, pas seulement dans le dernier film de Damien Chazelle, mais avant ça dans Crazy, Stupid, Love. C'est vrai que Ryan Gosling dans Drive et Blue Valentine est troublant, mais dans ces deux rom'com', il est irrésistible.
J'adore pleurer en regardant Notting Hill, The Notebook (décidément, encore Ryan Gosling), Love Actually, Ghost, P-S I love you; comme j'ai adoré pleurer devant Love Story, Gone with the wind ou Madison County. J'adore pleurer en écoutant des chansons d'amour tristes (elles le sont souvent), bizarrement ça me fait du bien. Et je ne les écoute pas seulement quand je vais mal ou quand j'ai besoin de me reconnaître dans des paroles totalement cliché. J'aime bien les écouter quand je suis heureuse. J'aime ces déclarations enflammées et passionnées ; leurs paroles mièvres et leur musique d'ascenseur en accompagnement indigeste.
Oui, je suis fleur bleue, une romantique bercée de Barbara Cartland et de romans à l'eau de rose. Et je ne suis pas la seule. Pas seule à verser une larme quand la mariée arrive au bras de son père (même si on ne croit plus au mariage) ; quand elle entame sa première danse avec son époux tout frais tout chaud et que résonne dans cette salle de bal trop décorée, trop chargée, l'horrible Everything I do (I do it for you)... Non, d'accord, pas à ce point.
Alors oui, c'est la Saint-Valentin dans quelques jours. Oui, ça donne la nausée à un grand nombre d'entre nous. Oui, on connaît l'arnaque et le mauvais goût des vendeurs de gadgets, et oui, c'est saoulant une fête qui exclut les cœurs esseulés. Et oui, on ne doit pas célébrer l'amour qu'un seul jour dans l'année. Parce que l'amour, ça se célèbre tous les soirs, au fond de son lit, devant un bon mauvais film mielleux.

Oui, j'ai aimé La La Land. Certes, ce n'est pas un chef-d'œuvre ; certes, il ne mérite pas 14 nominations ; certes, Ryan Gosling ne maîtrise pas vraiment les claquettes; certes, il est un peu long ; mais putain, le bien qu'il fait. Oui, j'écoute Another day of Sun en boucle. Comme j'aime écouter Can't help falling in love, I wanna wake up with you, When a man loves a woman, I've had the...

commentaires (2)

Votre article donne envie de manger une bonne glace Amorino et rattraper la crème qui dégouline le long du cornet avec un grand coup de langue gourmand.

FRIK-A-FRAK

09 h 24, le 11 février 2017

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Commentaires (2)

  • Votre article donne envie de manger une bonne glace Amorino et rattraper la crème qui dégouline le long du cornet avec un grand coup de langue gourmand.

    FRIK-A-FRAK

    09 h 24, le 11 février 2017

  • J,AIME... TOUT COURT ET TOUT SEC... AURAIT SUFFI !

    LA LIBRE EXPRESSION

    06 h 51, le 11 février 2017

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